Etat limite

J’ai pu visionner ce film en avant-première au festival de cinéma de Douarnenez, en présence du Dr. Jamal Abdel Kader.
Vendredi 25 aout 2023, 10h du matin, salle comble.

Le réalisateur suit Jamal qui accueille aux urgences, en service de réanimation de grands accidentés dont on peut supposer que les accidents sont causés en partie par une grande détresse psychique. Seul psychiatre de l’Hôpital Beaujon, Clichy, entouré d’internes, infirmier.es, aides soignant.es, il écoute, questionne, fait le lien entre la famille et le, la malade, anime des groupes de théâtre entre malades. Il ne lâche rien pour essayer de créer un dialogue, pour soigner, rendre la personne plus autonome afin qu’elle puisse retourner à une vie en dehors de l’hôpital.

Le film décrit avec beaucoup de subtilité ce travail de longue haleine, qui ne se compte pas en nombre d’actes médicaux mais plutôt en termes de patience, de solidarité, de responsabilité aussi.

J’ai eu la grande chance de pouvoir ensuite écouter Jamal après le film, répondant aux questions du public. Pour lui ce qui est le plus important à l’hôpital c’est se parler, rire, se toucher, s’écouter. Le reste est de la technique.
Et ce qu’il présente aujourd’hui, c’est un tableau très sombre de l’hôpital public. Surmenage, manque d’effectifs, rendement, charges administratives, tout cela amène à la maltraitance des patient.es et à la désespérance des soignant.es.

le film va bientôt passer sur Arte, soyez vigilant.e !

ici, un extrait du film

Et un entretien avec le réalisateur

Et les deux